Nous demandons l’interdiction du forçage génétique

Publié le 31/07/2020

Une nouvelle technique de manipulation génétique, appelée « forçage génétique », est en cours de développement en laboratoires. Plus de 200 organisations internationales et scientifiques estiment qu’un moratoire sur la dissémination de tout organisme issu du forçage génétique est essentiel à la préservation de la biodiversité et qu’il serait nécessaire pour respecter les objectifs fixés par la Convention des Nations unies sur la diversité biologique.

Qu’est-ce que le forçage génétique ?

Il s’agit d’une nouvelle manière d’utiliser la transgenèse en l’accompagnant d’un contournement des lois de l’hérédité via CRISPR, une technique récente de modification génétique. Cette technique peut s’appliquer à un organisme – animal sauvage ou domestique (insecte, oiseau, mammifère, etc.) – et à terme, à certaines plantes. La particularité de cette modification génétique est qu’elle pourra se propager en quelques générations à l’ensemble d’une population, voire à toute une espèce.

Quels sont les risques ?

Les risques posés par cette ingénierie du vivant sont inédits et potentiellement catastrophiques pour l’environnement. Certains sont déjà bien identifiés : éradication de populations ou d’espèces entières, perturbations des chaînes trophiques et modification irréversible d’équilibres naturels, transferts éventuels de gènes modifiés à d’autres espèces, interactions imprévues entre constructions génétiques forcées et naturelles.

Pourtant, la pression est grande aujourd’hui pour que les tests effectués en laboratoire sur le forçage génétique – sous la menace constante de fuites accidentelles dans l’environnement – soient menés « grandeur nature », et que des organismes issus du forçage génétique soient lâchés dans les écosystèmes. Différents États et groupements d’intérêts privés discutent déjà des futures modalités de mise sur le marché d’OGM issus du forçage génétique.

La complexité du vivant, les innombrables interactions qui régissent et relient entre eux les organismes dans l’écosphère, ne permettent pourtant pas d’anticiper toutes les conséquences du déploiement dans la nature d’organismes OGM issus du forçage génétique. Les lacunes dans les connaissances actuelles et l’ensemble des risques encore inconnus rendent impossible toute évaluation scientifique ou réglementaire du risque.

Demande de respect du principe de précaution par 16 organisations françaises

Au nom du principe de précaution, les organismes signataires demandent donc à la France de se prononcer pour une interdiction de tout OGM issu du forçage génétique. La position de la France est cruciale car elle accueillera en janvier 2021 le Congrès mondial de la nature organisé par l’IUCN à l’issue duquel ses membres seront appelés à définir une position commune sur les OGM issus de ce type de forçage. Les 16 organisations signataires sont :


Pour aller plus loin et participer à cette action

Retrouvez ici l’intégralité de la lettre adressée au premier ministre Jean Castex.

Pour en savoir plus sur le forçage génétique et ses risques sur le vivant, voici une vidéo très complète sur le sujet réalisée par Pollinis.
Pour soutenir cette action, vous pouvez signer la pétition sur le site de Pollinis, comme déjà plus de 150 000 personnes (objectif : 500 000 signatures) : https://action.pollinis.org/sign/stop-forcage-genetique/

Enfin, vous pouvez consulter les articles de Reporterre et d’Inf’OGM, qui synthétisent très bien les risques de cette technique : https://reporterre.net/Apres-les-OGM-la-nouvelle-technique-du-forcage-genetique-inquiete-ecologistes-et-scientifiques
https://www.infogm.org/6089-forcage-genetique-un-potentiel-destructeur-incontrolable


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