La perte de biodiversité est aujourd’hui une réalité indéniable. Ce déclin progressif de la diversité des espèces végétales, animales et microbiennes compromet dangereusement l’équilibre des écosystèmes. De ce dernier dépend notre alimentation. L’étude BiodivLabel menée par des chercheurs de l’INRAE et de l’IFREMER, apporte une analyse comparative des principaux labels environnementaux français. Ce travail de recherche s’intéresse aux cahiers des charges de ces labels pour comparer leurs exigences favorables à la biodiversité.
Pourquoi la biodiversité est-elle essentielle ?
La biodiversité ne se limite pas à la variété des espèces. Elle inclut également les interactions complexes qui existent entre elles et leur environnement. Ces interactions assurent des services écosystémiques vitaux : pollinisation, fertilité des sols, régulation du climat, qualité de l’eau…
Lorsque cette richesse biologique diminue, c’est l’ensemble du fonctionnement de nos écosystèmes qui est menacé. Avec lui, notre capacité à produire des aliments sains et de manière soutenable est mise en danger.
Une situation alarmante qui nécessite des actions concrètes
Mettre en œuvre des pratiques agricoles favorables à la biodiversité fait partie des solutions. Les agriculteurs et agricultrices jouent un rôle important tant ils façonnent les paysages de nos territoires.
Dans ce contexte, les labels environnementaux ont un rôle important à jouer. Ils participent à la valorisation des actions vertueuses des agricultrices et agriculteurs engagés pour des pratiques plus respectueuses du vivant.
Une étude comparative révèle les labels les plus favorables à la biodiversité
Une équipe de chercheurs de l’INRAE (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et de l’IFREMER a récemment publié une étude comparative sur 13 labels environnementaux majeurs en France.
Leur objectif : identifier les pratiques favorables à la biodiversité intégrées dans les cahiers des charges de ces labels. L’étude s’est attachée à évaluer l’ambition des exigences des cahiers des charges ainsi que le caractère obligatoire ou non des pratiques observées.
Retrouvez les résultats de l’étude sur le site de l’INRAE.
Demeter en tête du classement
Parmi les résultats notables : sur les 8 pratiques étudiées significativement favorables à la biodiversité, 5 sont obligatoirement appliquées dans les fermes Demeter, et une sixième partiellement.
Cette approche globale et exigeante fait de Demeter le label le plus performant en matière de préservation de la biodiversité, selon cette étude.
Bio et Nature & Progrès : d’autres labels engagés
Les labels Bio (AB) et Nature & Progrès se distinguent également par la richesse de leurs exigences en faveur de la biodiversité. Leurs cahiers des charges encouragent des pratiques agricoles durables et respectueuses des équilibres naturels.
Des engagements construits avec les acteurs de terrain
Chez Demeter, les exigences du label évoluent continuellement. Elles sont élaborées en concertation avec les agricultrices et agriculteurs, dans une démarche d’amélioration continue. Ce dialogue permanent permet de faire évoluer les pratiques et d’intégrer les dernières connaissances scientifiques en matière d’agroécologie.
Aujourd’hui, le renforcement de nos exigences pour préserver la biodiversité est déjà à l’étude, notamment sur l’observation et la mesure des pratiques sur les écosystèmes.
Agir ensemble pour préserver la biodiversité
Dans le contexte actuel, il est plus que jamais nécessaire de soutenir les démarches qui placent la biodiversité au cœur de l’agriculture. Choisir des produits labellisés Demeter, c’est contribuer à un modèle agricole plus résilient, respectueux du vivant, pour un avenir souhaitable et soutenable.
Retrouvez d’autres résultats d’étude et de recherche sur notre page dédiée et dans cet article détaillé.
